Akkermansia
L’Akkermansia, une bactérie capable de prévenir le surpoids
Présente naturellement dans notre flore intestinale, la bactérie l’Akkermansia muciniphila — par ses caractéristiques singulières — agit sur la fonction barrière de l’intestin. En laissant passer moins de toxines dans le sang, elle réduit les risques d’inflammations, offrant une meilleure gestion du stockage des graisses, du métabolisme du glucose et de la dépense énergétique.
Une récente étude vient de souligner son intérêt pour lutter contre le surpoids et l’obésité. Comme sa commercialisation est autorisée par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), l’Akkermansia muciniphila, disponible en pharmacie sous la forme de compléments alimentaires en gélule, est disponible à l’officine de Grâce-Hollogne et sur le site Mapharmacie.be
L’Akkermansia, présente dans la flore intestinale
Également appelée « microbiote intestinal », la flore intestinale réunit entre 10 000 à 100 000 milliards de micro-organismes symbiotiques, composés pour l’essentiel de bactéries, mais aussi d’archées, de virus et de champignons. Pour vous donner un ordre de grandeur, ces micro-organismes sont 1 à 10 fois plus nombreux que le nombre total de cellules dans le corps humain.
Normalement, l’être humain et sa flore intestinale sont en « symbiose » : autrement dit, l’un a besoin de l’autre pour survivre. Cette dernière est formée dès la naissance et sa diversité augmente jusqu’à 5 ans. Sa composition peut être influencée par différents facteurs héréditaires, génétiques, environnementaux ou encore anthropométriques.
Parmi les bactéries naturellement présentes dans notre flore intestinale, appelées « bactéries commensales », figure l’Akkermansia muciniphila. Représentant entre 3 et 5 % de l’ensemble des bactéries de l’intestin, elle est détectée dans tout le règne animal, les mammifères, comme les oiseaux, les amphibiens, les poissons et les reptiles.
Le pouvoir de l’Akkermansia muciniphila
La principale caractéristique de l’Akkermansia muciniphila est de pouvoir vivre dans le mucus et l’utiliser, sans dépendre des substrats issus de l’alimentation de son hôte. En effet, lorsque les autres bactéries utilisent les fibres et autres composés de l’alimentation comme source de nutriments, l’Akkermansia muciniphila (sous forme de gélules) n’en a pas besoin pour se nourrir. Grâce à cette particularité, elle est proche des cellules de notre organisme et peut communiquer avec elles.
Objet de nombreuses études ces dernières années, la bactérie Akkermansia muciniphila est présente en grande quantité chez les personnes en bonne santé, mais elle peut diminuer notablement dans différents contextes — notamment chez les individus obèses, diabétiques, atteints d’une hépatite ou souffrant d’une inflammation intestinale. Sa quantité est également altérée chez les personnes consommant de l’alcool chroniquement.
Sur la base de ces constats, les premiers résultats des recherches ont montré que la bactérie Akkermansia muciniphila protégeait les souris de l’obésité et du diabète de type 2. Qu’en était-il pour l’Homme ?
L’étude clinique de l’Akkermansia
Après avoir démontré les effets intéressants de l’Akkermansia sur la fonction barrière, les professeurs Willem de Vos et Patrice Cani, avec leurs collègues des cliniques universitaires Saint-Luc, ont mené une étude clinique pilote entre le début de l’année 2016 et le mois de février 2018.
Pour cela, ils ont dû lever deux grosses difficultés majeures :
- mettre en culture l’Akkermansia pour en disposer en grandes quantités : comme le milieu avec un composé d’origine animale ne fonctionnait pas pour la consommation humaine, l’équipe de chercheurs a franchi cette étape avec un milieu synthétique ;
- stabiliser l’Akkermansia pour gérer sa sensibilité à l’oxygène : un résultat obtenu via le procédé de pasteurisation, qui supposait de la faire cuire 30 minutes à 70 °C.
Menée sur 40 volontaires en surpoids ou obèses, avec une résistance à l’insuline et un syndrome métabolique (facteurs de risques de maladies cardiovasculaires), elle s’est organisée autour de 3 groupes : placebo, Akkermansia vivante et Akkermansia pasteurisée. Au bout de 15 jours de prise quotidienne de 10 milliards de bactéries, le premier enseignement était que cette administration était sans danger pour la santé.
Après trois mois de consommation journalière, l’équipe a pu constater l’efficacité plus prononcée de l’Akkermansia pasteurisée, avec une diminution des facteurs de risques de maladies cardiovasculaires, une limitation de l’évolution du prédiabète et du taux de cholestérol, ainsi qu’une perte moyenne de 2,3 kilos en 3 mois.
Les causes du manque d'Akkermansia dans l'organisme
Cette bactérie bénéfique peut diminuer dans l'intestin pour plusieurs raisons. Des habitudes alimentaires inadéquates sont souvent mises en évidence pour expliquer une baisse à ce niveau. Les aliments transformés riches en lipides saturés et en sucres rapides consommés trop souvent risquent de faire décroître l'Akkermansia. Ce dernier se nourrit en effet de mucus naturellement présent dans l'intestin, mais un régime pauvre en fibres le prive de ses nutriments. Opter pour des menus plus riches en céréales complètes, légumes et fruits s'avère donc profitable pour retrouver un équilibre intestinal normal, avec une présence suffisante d'Akkermansia. Certains traitements peuvent également nuire et faire chuter la quantité de cette bactérie. Les antibiotiques ont un effet nocif sur le microbiote en éliminant aussi les bonnes bactéries.
Les effets du stress sur l'Akkermansia
Cette réaction de l'organisme à diverses situations provoque aussi un déséquilibre intestinal. Le microbiote est altéré et les bactéries du type « verrucomicrobiaceae » comme l'Akkermansia font partie des éléments perturbés lorsque le système nerveux s'emballe. En pareil cas, les bactéries les moins bénéfiques prennent le dessus. Il est donc nécessaire d'agir en amont pour réduire le stress et ses effets délétères sur la santé. Même s'il ne s'agit pas d'une pathologie à part entière, le stress entraîne des dysfonctionnements physiologiques qui peuvent perdurer au fil du temps, comme une baisse préoccupante de l'Akkermansia. Pour prévenir ce phénomène, il est conseillé d'avoir une alimentation équilibrée, riche en fibres, vitamines, minéraux et oméga 3. Éviter les excitants et l'alcool fait également baisser le stress. Pour retrouver sa sérénité, ainsi qu'un taux normal d'Akkermansia, l'exercice physique et la relaxation font aussi du bien.
Les maladies qui font baisser l'Akkermansia
Certaines pathologies chroniques de l'intestin créent un déséquilibre de la flore intestinale, avec une baisse de l'Akkermansia. Les maladies en cause sont inflammatoires, comme la colite ulcéreuse. La maladie de Crohn agit également de manière négative sur les bonnes bactéries de l'intestin, parmi lesquelles l'Akkermansia. Si celle-ci diminue trop, elle ne peut plus remplir sa mission bénéfique pour l'organisme. Son rôle est, en effet, crucial à plusieurs égards. L'Akkermansia contribue à réguler le métabolisme et fortifie le système immunitaire. Cette bactérie a également des vertus protectrices contre le phénomène inflammatoire en général. Si elle vient à manquer, l'état de santé s'en ressent forcément avec plus ou moins de symptômes.
Comment favoriser la croissance d'Akkermansia ?
La diminution de l'Akkermansia au sein du microbiote intestinal n'a rien d'irréversible. Rétablir l'équilibre entre les bactéries bénéfiques et celles qui le sont moins est donc un objectif accessible avec quelques changements dans vos habitudes. Au quotidien, il se révèle utile de privilégier une diététique saine et équilibrée. En intégrant davantage de poissons gras, de fibres, d'huiles végétales et d'aliments riches en vitamines du groupe B à vos menus, il est possible de favoriser la hausse d'Akkermansia de manière naturelle dans la flore intestinale. À l'inverse, les céréales raffinées et les laitages sont déconseillés ainsi que le café. Le sport et un mode de vie serein complètent ce retour à l'équilibre.
L’Akkermansia, en complément alimentaire
Saviez-vous que le surpoids touche 1,4 milliard de personnes de plus de 20 ans dans le monde et que d’ici 2030, de chiffre passera à 3,3 milliards ? Quant aux chiffres relatifs au diabète de type de 2, ils sont en constante augmentation aussi…
Sans être le complément alimentaire miracle face à ces fléaux, l’Akkermansia a déjà le mérite d’agir sur la fonction barrière de l’intestin, empêchant certaines toxines de passer dans le sang. Cela entraîne une réduction de son inflammation, un meilleur contrôle du stockage des graisses, du métabolisme du glucose et de la dépense énergétique.
Si l’Akkermansia est classée comme un complément alimentaire, Patrice Cani souligne qu’« il est toutefois complètement différent des produits probiotiques. C’est une catégorie très différente, une bactérie de nouvelle génération. […] Notre produit ne peut pas remplacer l’activité physique ou une alimentation adaptée ».
Où trouver la bactérie Akkermansia ?
En septembre 2021, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a délivré une autorisation de mise sur le marché de l’Akkermansia. Produit en Italie, le complément alimentaire sera disponible en priorité sur le marché européen, avant d’inonder le marché américain et asiatique.
Après avoir passé un accord avec la firme pharmaceutique ostendaise Metagenics Europe, l’Akkermansia est d’ores et déjà disponible dans les pharmacies, les parapharmacies et les pharmacies en ligne, depuis le 5 septembre 2022.
Naturellement, notre pharmacie Discry à Grâce-Hollogne en propose, sous la forme de gélules. Tout comme notre site en ligne, baptisé « Mapharmacie.be ». Et bien sûr, nos pharmaciens se tiennent à votre disposition pour échanger avec vous sur ce tout nouveau produit au +32 4 263 56 12 ou par mail sur info@mapharmacie.be : un renseignement, une question sur l’Akkermansia muciniphila avant l’achat, ils sont à votre écoute tous les jours de la semaine, de 8 h 30 à 19 h (avec une interruption entre 12 h 30 et 13 h 30) et le samedi matin, de 8 h 30 à 12 h 30.